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et bien, dans la série ‘mes amis on trop de chance’: il y a deux ans, c’était David qui s’est décidé à retourner dans sa Géorgie natale ..deux semaines avant le début de la guerre, et qui a eu le privilège de voir l’armée russe bombarder le bateau où se trouvaient ses cartons dans le port de Batoumi; et maintenant, c’est David (un autre), qui retourne travailler au Kyrgyzstan.. il y a cinq jours, et qui essaie maintenant de suivre les événements depuis la fenêtre de son appart où il est assigné à résidence… (par contre, so 2007, c’est sur Facebook et non Twitter qu’il nous raconte tout ça..)

propriété intellectuelle

 

Ha! contrairement à Ségolène Royale, j’invente des vraiment nouveaux concepts et vous allez voir, assez ébouriffants:

la ‘procrastination efficace’

oui oui Messieurs-Dames. Mais de quoi s’agit-il, me demandez-vous éberlués (ou du moins, soyez sympas, faites semblant)? Et bien, supposons qu’une tâche assez fastidieuse vous attende (genre, lire la quatrième version du premier rapport de ce bénéficiaire pour y retrouver des fautes qui étaient déjà signalés dans les commentaires de la deuxième version). Et que pfff..non, là, tout de suite, pas moyen. Et bien, au lieu d’aller traîner sur Facebook (depuis que je me suis désacoutumée de Farmvile (je suis d’ailleurs assez sidérée de voir quelles personnes par ailleurs tout à fait fascinantes y jouent, et avec quelle intensité- mais nous aborderons ce sujet une autre fois), j’ai vite fait le tour des statuts de mes 194 amis), vous vous lancez dans cette tâche titanesque de révision de la base de données contacts (au bas mot deux semaines de travail temps plein) pendant une heure. Une heure de travail peu épuisant pour les neurones et qui vous lasse tout loisir de rêvasser en écoutant la radio (voir les webdocs d’Arte en fond sonore), mais dont vous finissez par vous lasser, et après lequel vous êtes finalement contente de faire un travail un peu plus challenging.

Un autre exemple? Et bien, au lieu de réviser votre nouvelle d’après les commentaires avisés de votre professeur et camarades de classe virtuels, vous accélérez le rythme de copiage-collage de vos notes de blog sur document word. Je voulais le faire depuis longtemps, en voyant 20six tomber en quenouille (rho désolée, je vois que je viens d’utiliser une expression sexiste quoi qu’euphonique, sorry), mais l’ampleur de la tâche (1044 notes tout de même) me décourageait. Et bien, il suffit que j’ouvre le fichier word ‘Sunset’ pour que brusquement je me dise ‘oh, mais après tout, je peux peut-être copier-coller deux pages, comme ça ce sera fait et j’aurai avancé?’. Moyennant quoi, j’ai déjà sauvegardé quelque chose comme 750 notes, wouhou!

Pourtant ce cours de Creative Writing me plaît bien et malgré les accouchements difficiles de mes divers assignments  ce sont plutôt des commentaires positifs qu’ils suscitent- certes, je sais que dans des commentaires online à des gens qu’on n’a jamais rencontrés on tend à rester poli et ne pas trop user de l’honnêteté brutale, mais quand même, quand on me dit ‘j’aimerais vraiment en savoir plus sur Manon (euh, c’est que je n’en sais pas beaucoup plus moi-même, mais on va chercher ça)’, ou ‘pour moi ce n’était pas une nouvelle mais le premier chapitre de la nouvelle vie de Mélanie à Paris, et c’est un livre que je serai très curieuse de lire (euh, idem, je ne sais pas trop ce qui va lui arriver, mais on va y réfléchir- enfin non, si je me lance dans un roman ce ne sera probablement pas avec ce personnage)’, ça fait assez plaisir et ça donne envie de continuer, voire qui sait, de soumettre un jour une de ces nouvellettes d’entraînement à la revue du cours; et puis si jamais un jour j’ai vraiment quelque chose à dire, de me lancer dans un roman en sachant que je peux aller puiser dans tous mes fichiers word des éléments. Et en tous les cas retrouver le plaisir enfantin de titiller mon imagination, et puis de retravailler mes expériences réelles dans des histoires fictives..

allez hop, on arrête le blog, et j’y vais (oui, oui, je ferme toutes les autres fenêtres aussi!)! Je règle son sort à Mélanie et ses copines, et puis je me lance dans la production industrielle de haïkus (pour finir par en trouver un présentable) et autres pentamètres!